Le barrage de l’Escale a été mis en eau en 1962, il est de type barrage mobile.
Il mesure 24 m de haut et 120 m de long. Sa retenue est de 15,7 millions de m³ pour une superficie de 1,18 km². Créé entre 1959 et 1962, le barrage de l’Escale fut construit pour permettre d’alimenter les usines d’Oraison, La Brillanne, Le Largue, Manosque, Ste Tulle, Beaumont de Pertuis via le canal de la Durance. Il est équipé de 5 vannes mobiles et crée une retenue de 15 ha.

Depuis sa rive gauche, il alimente le canal de la Durance qui dirige l’eau jusqu’à la centrale hydroélectrique d’Oraison après avoir parcouru 24 km de canal et 3 km de galerie souterraine pour préserver le site géologique des Pénitents des Mées. La retenue de l’Escale approvisionne également le canal de Manosque qui alimente industriels et agriculteurs en eau jusqu’au sud de Manosque.

 

La centrale de Oraison a été elle aussi mise en service en 1962 et exploite une hauteur de chute de 85,5 m. Elle est équipée de 4 groupes de production permettant de produire chaque année l'électricité nécessaire à 275 500 personnes.
La centrale produit l’électricité au moment où le réseau a besoin, c’est-à-dire où la demande est la plus forte. Ces pics de consommation sont anticipés par les services d’EDF qui demandent aux centrales de produire selon un programme prévu à la minute près. Sur la Durance et le Verdon, les centrales démarrent selon ce programme et sont commandées à distance, 2 000 MW de puissance sont ainsi mobilisables en 10 minutes.

 

Le barrage de l’Escale fait partie de la chaîne hydroélectrique Durance-Verdon constitué de 16 barrages, 24 centrales et du canal de la Durance de près de 250 km. Cette chaine produit l’électricité nécessaire à 2,1 millions de personnes par an, soit la population de Paris intramuros.

Ces ouvrages sont un atout régional considérable, jouant un rôle capital dans le partage de l’eau :

• eau potable pour 3 millions de foyers,

• 80 000 hectares de terres agricoles irrigables,

• eau industrielle pour 400 entreprises,

• lutte contre la sécheresse et les crues,

• développement de l’économie touristique.

 

(Source EDF)