23 Janvier par Jacqueline URSCH, Conservatrice générale du Patrimoine honoraireLa Femme aux semelles de vent 

Alexandra David-Néel quitte Tunis le 9 août 1911 pour un grand voyage en Asie qui dura 14 années !  À travers récits, anecdotes, cartes, photographies…, il s’agit de découvrir ces pays lointains, les hommes et les femmes qui y demeurent, grâce aux récits de l’exploratrice. Depuis les lectures de Jules Verne lorsqu’elle était enfant, jusqu’à ses études d’orientaliste, le rêve de partir prend forme : tout au long de ses années d’exploration, Alexandra travaille, observe, déchiffre les écritures, médite, écrit… Son arrivée en mendiante à Lhassa en 1924 fera « La Une » des journaux dans le monde : Première Européenne à entrer dans la ville interdite.

En nous lisant les lettres d'Alexandra David-Néel à son mari, Jacqueline URSCH nous a fait vivre son périple extraordinaire 

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20 février : Frédéric MISTRAL au XXIème siècle’’
‘’La voie du Félibrige aujourd’hui’’
par le Majoral Michel BENEDETTO
Président du ‘’Coumitat dei Felibre bas-aupen’’


Voilà 194 ans que naissait à Maillane (13) un garçon pas comme les autres nommé Frédéric MISTRAL. Dès son adolescence, il allait éveiller dans tout le midi de la France un sentiment d’attachement à l’identité culturelle de langue d’Oc.
Ses idées humanistes partagées avec 6 amis : sauver la langue vieille de plus de 8 siècles par la pratique, l’enseignement et la littérature, rétablir une fierté de vivre les traditions de cette terre, vont le conduire à créer un mouvement en 1854, le Félibrige.
Ce dernier n’a pas cessé d’exister depuis, et cela dans 32 départements français, 32 départements du midi. Dans les Alpes de Haute Provence, le ‘’Coumitat dei Felibre bas-aupen’’ entretien cette mission dans le pur esprit de la pensée de Frédéric MISTRAL.
On pourrait se dire que l’idéal défendu par les Félibres, et surtout depuis la fin du XXème siècle est bien désuet aujourd’hui. Eh bien il n’en est rien. Preuve s’il en fallait, le Capoulié depuis 2022 (président national), Paulin REYNARD, Directeur de production aux Chorégies d'Orange est âgé de 35 ans !
Derrière ce jeune provençal, c’est toute une lignée de passionnés de son âge qui relèvent la tête aux côté des vieux Félibres pour dire : « Le Félibrige n’a pas encore tout dit ! ». C’est ainsi, par exemple, qu’en moins de deux ans, grand nombre de villes provençales suivent le Félibrige en signant la charte des ‘’Ciéuta mistralenco’’, ‘’cité qui œuvre pour la culture provençale’’, telles que Gréoux les Bains, Manosque, Sisteron et bientôt Colmars et Forcalquier pour ce qui concerne notre département.
Cette conférence nous a présenté l’évolution du Félibrige depuis sa naissance jusqu’à nos jours et ainsi montré les évènements qui ont motivé les nouveaux choix stratégiques pris par le mouvement pour pouvoir continuer sa mission, mission pas si désuète que ça, si l’on en croit les 40 villes qui ont déjà signé la charte. L'Escale, intéressé, va étudier cette charte.

Le 19 mars : Mon séjour en Papouasie par Gérard COURRAUD 

Gérard COURRAUD qui a réussi à aller passer quelques jours en Papouasie dans cet endroit fermé nous a fait partager ces instants inoubliables et découvrir leur vie, coutumes et croyances

Le 9 avril, le ver à soie en haute Provence par Jean Pierre PINNATEL et Alain ROBERT

 

La sériciculture bas-alpine, même modeste par rapport à d’autres départements beaucoup plus productifs, à eu, grâce à des hommes audacieux, un rayonnement national. Eugène ROBERT à Sainte-Tulle, inventeur des filets papier facilitant le nettoyage des élevages ; Henri RAIBAUD L’ANGE à Paillerols (commune des Mées), devenu par ses compétences collaborateur de Louis Pasteur dans la lutte contre les maladies des vers à soie.
De très nombreux petits élevages domestiques produisaient des cocons destinés soit à la filature, soit au « grainage », c’est-à-dire à la reproduction des vers à soie.
C’est l’histoire merveilleuse de ce petit insecte extraordinaire capable de transformer des feuilles de mûrier en fil de soie qui nous a été contée.

Myriam DUMAS nous communique quelques noms de métiers plus ou moins disparus concernant la sériciculture :


COCONNIER = éleveur de vers à soie.
COUVRECHIE DE SOYE = fabricant de couvre-chef !!!
DEVIDEUR = ouvrière/ouvrier qui dévide des fils, des laines, des soies ou en pelotons ou en écheveaux.
GRENEUR = celui qui fait produire des œufs de ver à soie.
MAGNANARELLE/MAGNADIER = éleveuse/éleveur de vers à soie.
MAGNANIER = chef d'une magnanière ou d'un atelier où l'on élève les vers à soie.
MOULINIER = ouvrier qui met sur le moulin, la soie des bobines.
ORGANSINEUR = personne qui fabrique l'organsin (se dit de la soie torse qui a passé 2 fois par le moulin).
OVALISTE =ouvrière/ouvrier qui surveillent les moulins, garnissent les bobines, les vérifient. Vérifient la qualité de la soie, nouent et dénouent les fils cassés avec l’OVALE. L'ovale : pièce centrale du moulin dont ils avaient la charge dans l'étape difficile de moulinage pour façonner le fil de soie. Le moulin OVALE, invention française, est un mécanisme très simple et très efficace