Mardi 14 janvierLes Les Provençaux dans la tourmente de 14/18
par le Majoral Michel BENEDETTO, Cigalo de Durènço
Considérée comme le plus grand désastre humain de l’histoire de notre civilisation, cette conférence a rappellé un des exemples, parmi tant d’autres, du destin malheureux des soldats provençaux en ce début de première guerre mondiale.
Dans une Provence ayant retrouvé son identité culturelle et honoré sa langue avec Frédéric MISTRAL et les Félibres, des milliers d’hommes sont partis au front avec foi patriote en la rapide victoire de la France. Mais, cette foi s’exprimait dans leur langue, le provençal.
Résultat d’une volonté aveugle de la IIIème République pour laver le déshonneur vécu avec la perte de l’Alsace et la Lorraine au profit de l’Empire germanique, combinée à un regard inquiet d’un gouvernement sur ‘’ les gens du midi’’ et leur esprit régionaliste naissant, s’en suivra un début de guerre sanglant pour la Provence et le Midi en général.
En effet, les troupes des soldats du Midi, essentiellement provençale et Languedocienne se verrons engagés dès le début des hostilités dans la ‘’Bataille d’Alsace’’ qui se traduira par une défaite cuisante où des milliers d’entre-deux périront sur ce qui est aujourd’hui considéré comme une opération suicide.
Cet épisode peu connu marquera les ‘’poilus’’ du Midi pour tout le temps de la guerre au point d’avoir justifié une réhabilitation à la fin de celle-ci, mais qui ne viendra qu’en … 2022 et un surnom : la légende noire des soldats du midi ‘’.
Les Félibres à cette époque, orphelin de leur maître Frédéric MISTRAL (décédé à 84 ans le 25 Mars 1914) seront des acteurs de ce terrible épisode, mais quelque part en seront un peu aussi à l’origine de par le réveil identitaire qu’ils avaient généré…
Cette conférence est une participation au devoir de mémoire que l’on doit à ceux qui sont tombés durant cette guerre mais aussi montrer combien elle fut à l’origine de la fin de la société rurale traditionnelle du Midi, riche en coutumes, symboles et savoir-faire en même temps que la fin de la pratique de nos langues régionales.