7 février : Vie rurale à L'Escale et dans les basses alpes du XVII au XX siècle

 

la mobile compagnie a lu des archives spécifiques au département et à L'Escale en particulier. Ils nous ont ainsi fait participer à la vie d'alors, l'existence de nombreuses fabriques de drap, les chapeaux à Sisteron, les problèmes de transhumance, le mécontentement du curé de L'Escale lorsqu'on est venu recenser les objets de son église, les essais de lancer des cultures, le riz par exemple, les essais d'élevage du yack, les problèmes des habitants des hameaux des Cléments, Barlet, Mouriez, Morizi à la suite d'orages qui ont abimé l'écoulement de leurs fontaines, la rudesse du climat à Barcelonnette où il n'y a que 2 saisons : l'hiver 8 mois, l'été 4 mois, ..compétés par des commentaires passionnants de Jean Christophe LABADIE. 

 

28 février au Cinématographe : un jour la mer se retira

14 mars : l'Antiphonaire-graduel de Sainte Tulle 

L’antiphonaire-graduel de Sainte-Tulle, manuscrit de grande taille (75 cm x 50 cm fermé), classé M. H. est une œuvre d’art du XVIIe siècle. Il a été réalisé sous Louis XIV par l’atelier de l’Hôtel des Invalides à Paris.
Catherine et Robert ESCOFFIER ont mené pendant une trentaine d’années des recherches et des études qui les nous ont conduits à la réalisation d’un livre, d’une brochure et d’un CD audio sur cet ouvrage.
Puis, ils ont envisagé de donner un aperçu de ce livre de chœurs sous la forme d’un film photographique où la bande-son, par le texte et le chant, apporte des informations et crée un climat qui en font le contrepoint de l’image. 

C'est ce magnifique film qu'ils nous ont passé puis ont ensuite répondu à nos questions

28 mars : Projection du Film : Napoléon, d'une rive à l'autre

 

Après son exil sur l'ile d'Elbe, Napoléon veut reconquérir son trône et remonte sur Paris en mars 1815 passant par la route des Alpes et va se heurter à Sisteron et à son Maire Royaliste.
Qui l'a aidé à franchir la ville sans se battre ? Pourquoi ?
Film réalisé par l'Association de Petites et Grandes Histoires SisteronNaises, 3 années de recherches, 2 ans de tournage, 40 figurants et acteurs 

Salle pleine

2 mai : Le Catharisme par Michel JAS 

1 er retour : Foisonnante et vivante conférence de Michel JAS, très axée sur la théologie. 
On en retiendra la prééminence du spirituel sur le séculier, le rejet du pouvoir papal, le climat de révolte du peuple vassal qui a dû favoriser l'émergence d'une doctrine "contestataire" comme celle des cathares.
Catharisme : du catholicisme ne conserver que son aspect le plus pur évangélique-, refuser tout abus de pouvoir, 
Pas étonnant qu'ils aient été plus ou moins niés ou refoulés dans le récit historique.
Au-delà de ça, vraisemblablement une envie du Roi de France d'agrandir son domaine qui était limité à l'ile de France, une vraie différence de culture entre le Nord et le Sud plus enclin à la gaité, aux chants et aux troubadours, un développement du catharisme qui utilisait le langage "vulgaire" contrairement aux catholiques qui utilisaient le latin 

 

2 ème retour : Cathares et protestants
Le parallèle ne vient pas immédiatement à l'esprit mais comme l'a détaillé Michel Jas lors de sa conférence aux nombreux détails géographiques, le sud-ouest fut un territoire de foi et de controverse. Le pasteur a ponctué de nombreuses anecdotes plusieurs siècles lors de sa conférence.  Avec un panorama à la fois théologique et historique il a offert une vision globale de ce courant hérétique souvent mystifié et peu accessible.  Il a également permis de distinguer avec humour l'approche que chaque siècle a réservé aux cathares (travaux d'historiens aux visions contrastées, sources connues, légendes populaires) le tout pour le bonheur d'oreilles escalaises fort attentives.

 

 

 

 

 

30 mai : René Char, un poète en Résistance par JM GUILLON

 

JM GUILLON nous a décrit avec brio le parcours de René Char dans la Résistance, singulier à tous égards. La plupart des poètes ou des écrivains qui se sont engagés comme lui ont résisté d'abord à travers leurs écrits. Ce n'est pas son cas. Ses textes poétiques portent témoignage, mais ils ne sont publiés qu'après la Libération. Son terrain d'action est ailleurs. Son engagement n'est pas de prime abord différent de celui de n'importe quel autre résistant de base. Il ne s'éloigne guère de sa région d'origine dans laquelle il est enracinée, il partage les sentiments patriotiques, antinazis, républicains de ses camarades de combat. Son originalité est ailleurs, elle est dans la choix de la SAP (Section d'atterrissages et parachutages), c'est-à-dire le choix de Londres, celui du soutien à une action militaire dirigée de l'extérieur. Meneur d'hommes, Char, souvent décrit comme rebelle et "fonceur" se révèle un responsable discipliné, soucieux de ne mettre en péril ni ses hommes, ni sa mission. Ce choix est souvent mal compris. Son action remarquable mérite d'être remise à sa juste place. Les Feuillets d'Hypnos ont servit de guides pour l'éclairer et éclairer, à travers Char, une page de la Résistance bas-alpine.

 

 

26 septembre : A la rencontre de Paul ARENE par Eliane MICHEL, Présidente des Amis de Paul ARENE

 

Eliane MICHEL, avec son joli accent provençal, nous a fait revivre, avec passion, Paul ARENE, sa précocité avec son magnifique poème fait à 10 ans pour sa maman, le répétiteur à Aix en Provence, puis à Vanves, ses périodes de "vache maigre", sa pièce de théâtre Pierrot héritier, en vers jouée un an et demi à la comédie française qui l'a fait connaitre aux parisiens, sa verve avec sa réponse à Déroulède qui lui disait  " je suis convaincu ..." Vous aurez surement l'occasion d'une revanche..., ses nombreuses relations dans plusieurs mondes différents.

Elle nous a également démontré au travers de son roman "Jean des figues, écrit au cours de l'été 1868, en deux mois, et de Domnine que ses ouvrages étaient toujours d'actualités.

Né à Sisteron le 26 juin 1843, "un jour que les cigales chantaient et que les figues-fleurs, distillant leur goutte de miel, s'ouvraient au soleil et faisaient la perle", Paul ARENE a consacré sa vie à l'écriture : poésies, contes, romans, chants, comédies, pantomimes.

Son écriture est vivante, colorée, limpide, parfumée, laissant croire à une grande facilité ; et pourtant c'est le résultat d'un travail identique à celui d'un sculpteur qui modèle et modèle sans cesse son œuvre jusqu'à la satisfaction finale.

Ses nouvelles courtes, écrites régulièrement pour les journaux parisiens avec lesquels il collaborait, sont denses, tellement que nous ne les connaissons pas toutes à l'exception de celles regroupées dans des livrets tels "La veine d'argile", "Les contes de Paris", "Vers la calanque", "Paris ingénu", "Les ogresses".

Il écrivait encore quand la mort l'a surpris à Antibes dans sa chambre d'hôtel.

Sur la feuille figurait seulement le titre : "Le moine aux îles d'or". C'était le 17 décembre 1893. Il avait 53 ans.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

13 octobre : le jazz par Capucine OLLIVIER, Alain SOLER et Julien LABERGERIE
 
 
Le jazz est une musique qui trouve ses origines aux Etats-Unis à la fin du XIX siècle. Elle est issue d’un mélange entre les musiques traditionnelles d’Afrique apportées par les esclaves Noirs et les musiques européennes dites « savantes », importées par les migrants venus d’Europe.Depuis les work-songs (« chants de travail ») - ces chants qui rythment les travaux forcés des esclaves dans les champs et les carrières, jusqu’aux gospels (chants religieux), en passant par le blues - chansons qui racontent des histoires ou évoquent des états d’âme, sur des mélodies trainantes et mélancoliques - le jazz va se nourrir progressivement de divers courants, mélangeant les traditions musicales africaines aux musiques populaires européennes.En évolution constante, c’est une musique étroitement liée à l’histoire des Etats-Unis et particulièrement à celle des Afro-américains.De manière un peu schématique, on dira qu’un nouveau « style » de jazz apparait tous les dix ans, tout au long du XX siècle.
On retrouve ainsi les différents styles jazzistiques :
1900-1920 : blues, ragtime, marching band (fanfare)
Années 20 : jazz NewOrleans
Années 30 : jazz swing, comédies musicales
Années 40 : bebop
Années 50 : hard bop - cool jazz - bossa nova
Années 60 : free jazz
Années 70 : jazz fusion
La naissance de ce courant musical va également de pair avec les premiers enregistrements sonores et l’apparition du cinéma ; il nous reste ainsi de nombreuses traces et témoignages des musiciennes et musiciens qui ont inventé et fait vivre cette musique.Il est d’ailleurs intéressant d’en étudier l’histoire par l’intermédiaire de ses grands interprètes, comme Louis Armstrong, Django Reinhardt, Ella Fitzgerald, Franck Sinatra, Charlie Parker, John Coltrane, etc.Le jazz est une musique de mélange, de brassage. Empruntant aux musiques traditionnelles d’Afrique, d’Europe et plus récemment du Moyen-Orient, c’est une musique dont le cadre est à la fois rigoureux et malléable, avec notamment une dimension rythmique complexe. C’est une musique d’échange, de liberté. N’oublions pas que l’une de ses composantes essentielles en est l’improvisation ! Cette conférence/concert s'est poursuivie par un concert après une pause pizza

16 Novembre : La véritable histoire de la maison assassinée et concert provençal 

Jean-Yves ROYER, historien référence dans notre département et plus, a présenté de façon originale ce fait divers plus connu de façon romancée par le livre de Pierre Magnan que par son véridique déroulé sordide et tragique.
Il l'a replacé dans son contexte économique et social. Il l'a traité à travers les articles de la presse contemporaine du crime. De plus, son talent de conteur a captivé le public.
Ensuite, pour réussir remarquablement la liaison avec le concert de Renat Sette, il a choisi de lui faire interpréter une complainte de l'époque, forme d'écriture populaire souvent utilisée alors dans les journaux pour narrer des événements insolites.
Puis, Renat SETTE a touché instantanément le public de sa voix chaude et profonde en interprétant, avec le talent qu'on lui connaît, les poèmes écrits en Langue d'Oc par Jean-Yves Royer. Il était accompagné de façon magique et magistrale par le très sympathique Gianluca Dessi, musicien virtuose de la guitare acoustique et de la mandoline.
Un moment suspendu de charme et d'authenticité.

24novembre : Clément BALOUP : la migration des vietnamiens 

Dans le cadre du mois de la BD organisé par le réseau des bibliothèques, le patrimoine escalais a reçu l’auteur Clément BALOUP en partenariat avec la

médiathèque de Château-Arnoux et la librairie « De fil en page ».

L’artiste nous a d’abord présenté ses techniques de dessin, nous a montré comment il travaillait, l’utilisation de calques pour superposer et faire évoluer les personnes ou les décors, puis la recherche des couleurs, travail de longue haleine nécessitant une grande patience.
Ensuite il nous a expliqué les raisons de ses choix en rapport avec son histoire familiale : faire parler ceux dont on ne parle jamais dans une histoire comme celle allant de l’Indochine au Vietnam : il y a eu les histoires vues par les Américains, il y a eu les histoires vues par les Français, mais les hommes et les femmes qui ont été confrontés à ces problèmes sont restés muets. Il les a recherchés, les a interrogés, (à commencer par son père) puis il a mis leurs parcours en bande dessinée, leurs vies, leurs migrations, en donnant une place aux toujours oubliées, les femmes. Beaucoup d’émotions et de sensibilité dans le récit de cette démarche que l’on a suivi avec énormément d’intérêt.
Il a ensuite survolé de nombreux autres ouvrages qu’il a réalisé, parfois à partir de romans.
Enfin, son coup de crayon étant extraordinaire et son implication généreuse, il a dédicacé, à sa manière, les nombreux ouvrages achetés par les participants.